Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont annoncé des mesures urgentes pour faire face à une éventuelle crue sans précédent du fleuve Sénégal, frontière naturelle séparatrice entre les deux pays, dont le niveau a connu une hausse qui inquiète les autorités des deux pays, provoquée par les fortes pluies de la saison en cours.
Les experts de l’Organisation pour l’investissement du fleuve Sénégal, une organisation conjointe entre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal, ont souligné la nécessité de prêter attention aux dangers du changement climatique et de prendre des mesures proactives pour faire face à l’inondation du fleuve, qui affectera des centaines de villages et communautés résidentielles d’agriculteurs s’étendant sur les rives sud du fleuve frontalier avec le Sénégal et la frontière nord avec la Mauritanie.
Les experts ont averti que la difficulté de relocaliser la population résidant dans les lieux menacés, l’abondance de leur nombre et le blocage de la plupart des points de vente menant à leur domicile en raison de la pluie, laissent présager une catastrophe dévastatrice si les prévisions de fortes pluies au cours de la prochaine deux semaines sont vraies.
En Mauritanie, le comité ministériel élargi chargé du suivi des crises et des catastrophes naturelles a recommandé aujourd’hui « la nécessité d’une coordination entre les secteurs gouvernementaux intervenants avec les intérêts techniques de l’Organisme d’investissement du fleuve Sénégal afin d’établir les meilleures façons de gérer l’eau ». niveau du barrage de Manantali à l’entrée de la source d’eau du fleuve, et Diama, qui se situe à son embouchure dans l’océan Atlantique.
Le comité a également recommandé « l’élaboration de plans d’intervention urgente dans les meilleurs délais, ce qui permet de connaître et d’établir une carte des zones nécessitant le plus une intervention urgente, avec le développement de services techniques avancés de surveillance et d’alerte au niveau de la Mauritanie. État de Gorgol, adjacent à la rivière.
Le Comité Ministériel a approuvé la création et l’activation de cellules de surveillance et d’alerte dans les zones menacées, tout en dotant ces zones de stations pour surveiller la situation hydrologique, soumettre des rapports sur leur surveillance et les inclure dans un bulletin quotidien sur la situation avec les données fournies. par les services météorologiques sur la situation générale du pays.
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Au niveau du Sénégal voisin, le gouvernement a annoncé que « ses citoyens des villages riverains du fleuve Sénégal, qui subissent depuis des semaines des pertes dues aux pluies, sont exposés aux inondations causées par une hausse importante du niveau de la Fleuve Sénégal. »
A cette occasion, le gouvernement sénégalais a tiré la sonnette d’alarme en annonçant une importante montée du niveau d’eau du fleuve dépassant les 8 mètres.
Un communiqué du gouvernement a confirmé que « l’eau du fleuve, qui le 24 août était à un niveau de 6,68 mètres, est montée le 27 août à 7,40 mètres, une hauteur qui prévient d’inondations dévastatrices ».
Le ministère sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement a confirmé que « si le niveau du fleuve continue de monter à ce rythme, la ville de Matam et les villages voisins sont vulnérables à des inondations sans précédent ».
Le ministère a appelé la population et tous ceux qui pratiquent la pêche et l’agriculture dans les localités proches des embouchures du fleuve, à la prudence, au cours des prochaines heures.