
Ce que les parents de la victime craignaient a fini par arriver. Le boutiquier mauritanien, violeur de leur petite fille, a été finalement remis en liberté après de nombreux va-et-vient de son ambassade au Commissariat de Police du 17e arrondissement de Niangon. Les policiers ont promis à la famille de la gamine que les enquêtes se poursuivaient, mais personne n’est dupe.
Après plusieurs jours de garde à vue au Commissariat du 17e arrondissement de Yopougon Niangon et un défilé impressionnant des responsables de l’Ambassade de Mauritanie en Côte d’Ivoire ainsi que de ses compatriotes, Chatary Mohamed, le boutiquier présumé violeur d’une fillette au quartier Azito, a été relâché par la justice.
Sa libération, ordonnée par la Procureure du Tribunal de Première Instance de Yopougon, Mme Zalo Rosalie, intervient à l’issue d’une enquête complètement bâclée. La policière qui était en charge du dossier aurait été dessaisie et l’affaire confiée à l’un de ses collègues. C’est ce dernier qui a soumis la petite fille à un interrogatoire musclé, au bout duquel il espérait certainement lui faire dire autre chose.
Une affaire classée ?
Pourtant, la gamine de 11 ans est catégorique. Elle affirme depuis le début que c’est bien M. Chatary Mohamed, le boutiquier de son quartier, qui l’a violentée puis violée à l’arrière de son mini-shop avant de la menacer de ne rien dire. Les faits remontent au dimanche 09 décembre 2018, à 19H, alors qu’elle avait été envoyée acheter des couches pour bébé.
Les examens médicaux, au lendemain du viol supposé, ont établi qu’il y a eu déchirure de l’hymen, ce qui prouve que la petite fille a été déflorée. Mais pourrait-on pour autant conclure que le Mauritanien en est l’auteur ou qu’il s’agit véritablement de viol ?
L’on ne saura peut-être jamais ce qui s’est réellement passé puisque l’affaire aurait été classée. Et, même si les policiers ont promis poursuivre l’enquête, personne n’est dupe. Il n’en sera rien.
Paula K. avec Alex Dimeco, Correspondant/
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