
Mauritanie: le président Aziz initie Ghazouani à la gouvernance civile avant de le consacrer Chef d’Etat
Le nouveau Gouvernement mauritanien a été officiellement annoncé le mardi 30 octobre courant.
Il a été principalement marqué par l’entrée d’un haut officier, en l’occurrence le Général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani, coopté ministre de la défense nationale.
Frère d’armes du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, dont il est par ailleurs le compagnon inséparable depuis 4 décennies environ, avec comme point de mire, le mouvement de rectification, mené en 2008 par les deux officiers, alors Généraux, Ghazouani, est donné favori pour succéder au Chef de l’Etat mauritanien à la fin de son actuel et second mandat présidentiel en 2019.
L’entrée surprise du haut gradé dans l’actuel attelage gouvernemental n’a pas tardé à faire l’objet de mille et une interprétations, sur fond de succession de Ould Ghazouani au Président Ould Abdel Aziz ; comme cela a été d’actualité tous ses derniers mois.
Ce qui nécessite une longue et prudente préparation et initiation du Général de division Ould Cheikh Mohamed Ahmed à la gouvernance civile, surtout que Ould El Ghazouani est un militaire de carrière ; qui est un statut trop parfait pour se lancer dans la politique politicienne, où il faut user de la démagogie, du populisme et d’autres stratèges pour éviter d’être entrainé par le courant des politiciens.
En devenant ministre de la défense nationale, Ghazouani reste à cheval entre l’exercice militaire, qui est sa vocation, tout en tâtant le terrain politique, auquel il est prédestiné.
Certes le temps passera vite d’ici la fin du mandat de Ould Abdel Aziz, avant que Ghazouani s’approprie les techniques et les actuces de la gouvernance civile et puisse se cuirasser une fois à la Présidence, comme d’ailleurs son frère d’armes, au cours de toute cette dernière décennie, contre les charognards politiques sans foi et sans loi de tout bord, avec lesquels il aura à composer et où il sera appelé à séparer le bon grain de l’ivraie pour assurer la marche du mouvement de rectification vers l’apothéose.