
La politique, comme le sport et d’autres pratiques des temps modernes, nécessite parfois la décence et le comportement politiquement correct des hautes personnalités du sérail.
Si la nomination de ces personnalités dans les hautes fonctions de la pyramide État est fonction de leur degré de popularité et de leur poids politique, ils sont censés renoncer dignement à ces privilèges et distinctions, en cas de perte de vitesse de leur réputation, particulièrement quand ils sont battus et humiliés dans leurs propres fiefs.
Le Premier ministre l’ingénieur Yahya Ould Hademine ne doit-il pas démissionner volontairement de son poste de Chef du Gouvernement, après avoir échoué à porter haut l’étendard de l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, dans son fief Djigueni, où il a été sérieusement malmené et acculé par l’UDP et les islamistes.
Sinon ne doit-il pas être naturellement révoqué de ses fonctions, pour payer ses contreperformances politiques humiliantes au moment où c’est la bourse populaire est la mieux cotée et ou Son Excellence le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, s’est interdit tout repos, avant d’appeler les mauritaniens, partout dans le pays à un sursaut électoral en faveur de l’UPR, qui a réellement permis à ce parti de s’en sortir avec le minimum de dégâts.
Avec cette humiliation à Djigueni, les populations de cette populeuse Moughataa ont montré haut et fort qu’ils ne soutiennent plus le Premier ministre Ould Hademine et qu’ils en ont marre de militer pour le compte d’un homme dont l’unique la priorité est de se tisser des lauriers au sein de la pyramide Etat au nom de leurs voix, désormais promises aux candidats qui pourraient s’intéresser à leurs attentes.
C’est incontestablement le voyage présidentiel en Asie de l’Est et l’attente des résultats définitifs des élections voire de ceux du second tour, qui ont militent en faveur du maintien du Premier ministre et du statu quo en attendant dans l’antichambre des battus, la foudre déjà programmée qui les éjectera de leur juteux fauteuil avec de s’engager dans les sentiers de l’oubli.
Des ministres investis directeurs régionaux de la campagne électorale de l’UPR, le parti au pouvoir, doivent également être sévèrement sanctionnés, pour avoir réalisé des résultats électoraux médiocres ou catastrophes pour le parti ou l’obliger à faire un second tour.
Et pour l’anecdote, non loin d’ici précisément au Sénégal, un Premier ministre avait démissionné, après avoir été battu dans son fief et contraint d’aller en ballotage.
Rédaction