
La Mauritanie du Président Ould Abdel Aziz est en pleine campagne électorale. Les Mauritaniens sont appelés à des élections législatives, régionales et municipales le 1er septembre prochain.
Pendant cette campagne, les partisans du Chef de l’Etat, qui ont dépassé selon les opérations d’implantation à l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir dont il est le Président Fondateur, un million deux cents mille inscrits (1.200.000), lui exigent un troisième mandat pour permettre « la continuité des grands chantiers ».
Il faut majorer ce chiffre des électeurs issus des partis de la majorité présidentielle, qui se sont globalement retirés de la course électorale pour apporter leur soutien au parti au pouvoir, en réponse à l’appel du Chef de l’Etat, régulièrement martelé à ses fidèles et sympathisants pendant sa longue tournée dans les capitales régionales et au cours de l’actuelle campagne électorale qui touche à sa fin.
Rapporté au nombre des électeurs sur la liste électorale, fixé par le RAVEL à moins de 1.500.000, force est de reconnaître que l’UPR est en perspective d’arracher une majorité écrasante dans les prochaines consultations.
De quoi assurer au Chef de l’Etat de consulter les prochains élus sur un amendement de la Loi Fondamentale et de voir dans quel mesure il pourrait satisfaire l’appel unanime des mauritaniens pour briguer un 3e mandat.
Il faut le dire, les courtisans du roi sont à pied d’œuvre et cela ne saurait lui déplaire. La question du troisième mandat de Abdel Aziz semble dépasser désormais le cadre de la polémique. Tous les faits tendent à confirmer les intentions réelles de l’homme. L’on se rappelle les propos du porte-parole du gouvernement mauritanien, par ailleurs ministre de la Culture et de l’artisanat, en juillet dernier : « ceux qui croient que le président Mohamed Ould Abdel Aziz va céder le pouvoir en 2019 sont dans l’illusion. Penser que le président de la République va partir dans 10 à 11 mois relève d’un rêve. Les jours et événements à venir confirmeront mes paroles. Car, le peuple mauritanien, dans sa majorité, c’est-à-dire à 90%, est attaché à la personne du président de la République ».
Mieux, l’intéressé lui-même a tombé le masque en annonçant sa volonté de briguer un troisième mandat.
Avec « le pays »