
Suite aux événements douloureux survenus ces derniers jours,le président de la République a, dans un discours inédit, fort parlant, concluant et persuasif, glorifié et magnifié le rôle prépondérant que jouent nos forces armées et de sécurité. Il a d'emblée dissocié entre la valeur de l'institution et les erreurs isolées d'individus ayant échappé momentanément à l'ascendance de leur commandement direct. Elles restent en conséquence à ses yeux un élément manifeste du dispositif de l'état,leur rôle principal étant la défense de la société contre toute agression.Mieux, la raison d'être de l'établissement de l'exercice de l'autorité de l'état. Elles sont censées presque toujours se transformer en forces nationalistes et non partisanes, dont la loyauté appartient à la nation toute entière. Dans le sillage de ce qui été perçu comme un échec sécuritaire, les raisons résultent du désengagement de certains hauts responsables civils et militaires de leurs missions régaliennes. Leurs démarches sociales et politiques demeurent juste un prétexte pour occulter le laxisme et la gabegie qui rongent les arcanes de leurs départements au détriment des valeurs morales et de l'éthique militaires. Nos forces armées et de sécurité souffrent d'une crise de culture et d'une culture politique permissive. Ces hauts responsables deviennent ainsi l'éminent grise tirant les ficelles de l'ombre et se dressant comme rempart à la valorisation des compétences et à la modernisation de nos forces.ils sélectionnent du haut de leurs perchoirs et de manière absolue celui qui doit gouverner et les modalités d'exercice du pouvoir, alors qu'elles sont supposées être prises de manière loyale, objective et juste.ils se sont tout simplement arrogés le droit d'arbitre sous prétexte de servir dignement l'état. Peu nombreux sont présentement les généraux et les officiers superieurs nationalistes et peu voués à la chose publique, qui cherchent désespérément à redorer le blason de l'institution mais en vain. Leur approche est significative et a commencé déjà à donner de bons résultats. Il s'agit dans un premier temps de réinstaurer un climat de confiance entre le sommet et la base,ne serait-ce que pour consolider et raviver l'ascendance du chef. Ensuite la nécessité d'insuffler des valeurs déontologiques , morales et civiques aux hommes pour appréhender la dimension du devoir national. Enfin une stratégie inclusive qui se base sur une valorisation de Compétence rigoureuse et sélective. En ma qualité d'officier supérieur à la retraite je considère qu'il un conseil de sécurité doit être l'apanage d'officiers spécialisés en la matière. Il leur incombe de dégager une stratégie à caractère operatif. Cela dit le lieu privilégié serait sans nul doute un etzt-major ou la direction générale de la sûreté. Dans les départements ministériels il n'est question que de la validation de stratégies. D'une manière générale plusieurs chefs militaires adoptent cette option innovatrice et méritent non seulement l'encouragement mais surtout un renforcement accru de leurs potentialités et leur capacité de conceptualisation. Ce n'est là qu'un constat qui demande à être exploré en profondeur à travers un débat riche et fructueux.A l'heure actuelle, un chef militaire et non des moindres, s'active inlassablement pour atteindre ces objectifs pourvu qu'il jouisse de l'appui moral nécessaire. Sa vision des choses s'inscrit en parfaite harmonie avec les préceptes d'une armée républicaine libérée des scories des inégalités sélectives.
Ghali soufi,