
L’hebdomadaire Jeune Afrique a récemment été pris à partie par l’Algérie, à travers l’agence de presse officielle APS, qui a taxé le magazine basé en France d’être «plus que jamais à la merci du régime marocain», surtout après la rupture des relations entre les deux pays voisins.
Dans son édition du samedi, le quotidien Le Jeune Indépendant a consacré un article sur l’un de ceux que l’APS a qualifié de «serviteurs des intérêts stratégiques» du Maroc en France, François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique et signataire d’un éditorial commentant la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie.
Vice-président du groupe éditeur, François Soudan s’en serait «pris au ministre des Affaire étrangères Ramtane Lamamra», en s’interrogeant si ce dernier était «pompier ou pyromane». «Ce titre interrogateur est juste une clause de style pour mieux suggérer soi-disant que M. Lamamra serait plutôt responsable d’envenimer les relations bilatérales déjà au point mort», a indiqué l’APS.
La même source a ajouté que Le Jeune Indépendant indiquait que «le courtier médiatique du Makhzen s’attarde, d’entrée de jeu, sur la phrase du communiqué qui dit qu’il est ‘historiquement et objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie’». Taxé d’«inverser les rôles», François Soudan est critiqué pour avoir soutenu que le Maroc pourrait dire la même chose en affirmant que «ce serait plutôt l’Algérie qui aurait œuvré délibérément à placer la relation bilatérale dans une nouvelle impasse diplomatique».
L’APS a critiqué également une banalisation de «l’action entreprise par la représentation marocaine à New York qui a distribué un document dans lequel elle soutient un prétendu ‘droit du peuple kabyle à l’autodétermination’», tout en faisant un parallèle avec «la position constante de l’Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».