
Ecole « Justice », Ecole « Marché », Ecole 7. Ces établissements ont été « liquidés », il y a 3 ans. Cette vente aux enchères avait suscité une vive polémique au sein de l’opinion publique nationale, mais on a vite trouvé d’autres sujets à controverse dans un pays où les « oppositions » sur tout et rien sont la vertu la mieux partagée. Aujourd’hui, le sujet revient au devant de la scène avec la « dénonciation », menée au plan internationale par des Ong mauritaniennes, de cette vente d’écoles publiques. Pourtant, le gouvernement avait raison de se débarrasser de ces établissements qui ne sont plus adaptés à leur mission première : servir de cadre propice à l’éducation des enfants se trouvant dans un rayon de quelques km2. Pour des raisons pédagogiques, essentiellement (la présence de marchés où le tintamarre empêche la concentration des enfants), mais aussi sécuritaires (présence en grand nombre de personnes de tous acabits, embouteillages, etc).
Mais pour éviter les tirs croisés de l’opposition, le gouvernement devait communiquer intelligemment sur cette affaire. Il aurait pu réutiliser, par exemple, les fonds provenant de la vente de ces écoles pour en construire de nouvelles dans des lieux (à Nouakchott) où le besoin se fait sentir, au lieu de laisser libre cours à une presse qui évoquait, ironiquement, l’urgence de « renflouer les caisses de l’Etat » ! On se demande, à juste titre, que signifie une dizaine de milliards d’ouguiyas pour un budget de l’Etat qui en vaut 50 fois plus ?
Si on peut émettre des réserves sur la vente d’un pan de l’Ecole de Police ou du Stade Olympique, la cession d’écoles devenues « hors usage » scolaire à des investisseurs privés est une opération qu’on peut qualifier de « convenable ».
La Rédaction
