Souffreteux, Salihi est surpris de son interdiction de voyager pour se soigner

lun, 17/12/2018 - 18:35

L’ex détenu mauritanien de la prison de Guantanamo, Mohamedou Ould Sellahi, a lancé un appel audio sur son groupe WhatsApp, demandant à mettre fin à son calvaire et à ses souffrances qui durent depuis 20 ans.

« Il est également temps d’arrêter l’injustice dont je suis victime », a-t-il ajouté, soulignant être conscient de l’existence de pressions américaines sur lui. Ould Sellahi affirme aussi n’avoir jamais signé un document, l’interdisant de voyager, précisant de vive voix qu’il ne renoncera pas à son droit d’obtenir un passeport.

L’ex-prisonnier a attiré l’attention sur la nécessité pour lui de bénéficier de soins, rappelant avoir subi une opération chirurgicale dans la prison de Guantanamo de mauvaise réputation ; dont les séquelles persistent encore, a-t-il dit, évoquant l’unanimité des médecins sur la nécessité pour lui de se soigner.

Rappelant son calvaire carcéral, il a affirmé être l’unique détenu sur les centaines de prisonniers de Guantanamo remis par son pays aux américains.

Ould Sellahi dit avoir été livré aux américains par l’ex-Directeur Général de la Sureté Nationale Deddahi Ould Abdallahi, déporté en Jordanie puis à Guantanamo en passant par l’Afghanistan.

"J'ai découvert que j'étais l’unique homme remis directement par mon pays ; puisque tous les autres étaient en Afghanistan et étaient accusés par les Etats Unis de lui faire la guerre".

"Même le Pakistan, n'a pas livré, malgré sa velléité, un seul de ses concitoyens à l'Amérique", a-t-il ajouté.

Embarrassé par les tortures dont j’ai fait l’objet et par l’ampleur des injustices contenues dans mon affaire, le Procureur militaire américain qui avait reçu mon dossier avait remis sa démission, a-t-il précisé, soulignant avoir été déculpabilisé depuis 2009 par la justice américaine ; tout en restant maintenu en détention jusqu'en 2016.

"J’ai été acquitté par un juge dans le procès, qui avait commencé en 2009, mais le mépris fait par les Etats Unis à notre pays, a prolongé mon maintien en prison, jusqu’à 2016 ; année où Guantanamo s’est quasiment vidée de sa population", a-t-il dit.

«J’ai été présenté ensuite, devant une commission, selon laquelle, je ne constitue plus une menace pour qui que ce soit, avant que le gouvernement mauritanien, n’accepte de me recevoir. J’ai pardonné à tout le monde, ici et au-delà et je ne serai la source de nuisance pour personne », a-t-il dit, précisant été profondément surpris par son interdiction de tout voyage par son pays.

« Pour quelle raison m’empêche-t-on ? Je ne suis pas un criminel et je n’ai pas été condamné ; de quel droit me prive-t-on alors de voyager », a-t-il conclu.

 Cridem

Actualités